Les perles du téléphone rose – Tome 1

Je me connecte souvent le matin très tôt, et parmi mes fidèles habitués il y a P. Par hasard, P habite un département voisin du mien. Il prend toujours mon emploi du temps afin de savoir quand il pourra m’avoir en ligne. Nous discutons toujours un peu avant d’aborder le sujet coquin pour lequel il m’appelle. Il est sympathique mais il est souvent triste car il s’ennuie. Célibataire, il aimerait enfin rencontrer la femme de sa vie. Un matin au téléphone, sa voix n’est pas comme d’habitude, elle est grave et très sérieuse. A peine m’a-t-il dit bonjour et sans me laisser le temps de répondre, il dit vouloir me demander quelque chose de très important. Surprise, je l’écoute, il faut dire que ce n’est pas la première fois qu’il me demande mon avis sur une chose ou une autre. Puis il demande à ceux qui sont en écoute, d’être très attentifs. Je le presse un peu. Mais que veut il me dire de si important que ça ? Plus de peur de mal à vrai dire, P m’a fait sa demande en mariage !

Il n’y a pas d’âge pour appeler ce service dès l’instant où vous êtes majeur. J’ai donc des hommes de tout les âges. Cela fait aujourd’hui quatre ans que je suis sur ce service de téléphone rose et certains des hommes qui me téléphonent, le font depuis le début. Parmi elles F, F est un monsieur d’un certain âge qui a une particularité, il a donné un nom à chacune de ses parties intimes. Et voici un extrait de notre première conversation:
F: « Mes bourses, me dit il un jour, je les appelle Cunégonde et Artémis, mon anus c’est Oméga, mon pénis c’est Artaban, et sais tu pourquoi je l’appelle Artaban ? »
Manon: « Bien non je ne sais pas, comment le saurais je ? »
Il faut dire que tellement surprise, j’en suis presque restée sans voix.
F: « Artaban parce qu’il est fier ! Il n’y a pas plus fier que lui, tu verrais comme il se tient droit »
Je fis un sérieux effort pour garder mon sérieux. Par la suite F m’apprît qu’il était écrivain…

Il est 22H00 et je viens d’arriver sur le service, premier appel, je décroche. Personne ne parle, je n’entends qu’un râle, je ne comprends pas trop. Je demande gentiment à qui ai-je à faire. Toujours ce râle mais pas un mot, alors j’annonce que je vais raccrocher si la personne ne se présente pas et si je ne sais pas si la personne est majeure. Une voix se fait entendre, il se décide enfin à se présenter, c’est R, il est en porte jarretelles, assis sur un gode ventouse et fait de bons va et viens. Je n’ai pas le temps de placer une seule parole, le temps de me raconter tout cela il avait joui, il a ensuite raccroché…

Je viens de me connecter et les appels commencent à être nombreux, j’ai B en ligne.
B à une voix très agréable, il se décrit brièvement et j’en fais de même. Il me demande comment suis-je installée et de quelle façon je suis vêtue. Je me décris, je porte une petite robe verte près du corps, relativement courte, j’ai des bas auto-fixant et …. C’est tout !! Je suis confortablement installée sur mon canapé, un pied posé sur le bord de la table basse de mon salon. B a envie de s’agenouiller devant et de remonter sa langue à l’intérieure de mes cuisses chaudes. Je suis en général très attentive et impliquée dans mes petits jeux coquin, mais là, j’ai du louper quelque chose lors de sa description car au moment oùje lui ai dis que je passerais mes mains dans ses cheveux il s’écria tout net et me dit en pouffant « je suis chauve ». Je n’ai pas pu garder mon sérieux, j’ai ri aux éclats et B aussi. Notre conversation s’est terminé là, il me dit au revoir, je n’ai jamais su si Bernard avait joui, mais pour moi cette conversation restera une de celles qui m’a le plus amusée.

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